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André Raimbourg, dit Bourvil, est un acteur, chanteur et humoriste, né en France le 27 juillet 1917 à Prétot-Vicquemare, en région normande.

 

Bourvil n’a jamais connu son père : en effet, ce dernier est mort en 1918 pendant la Première Guerre mondiale, sous les drapeaux. Il a donc été élevé par sa mère et par le nouveau mari de celle-ci : Léon Ménard, agriculteur installé à Bourville, en Seine-Maritime (d’où le pseudonyme). Dans les premiers films qu’il tournera, il nommera volontiers ses personnages des nom et prénom de son beau-père.

 

Passionné par la musique (il connaît nombre d’instruments : harmonica, mandoline, accordéon, guitare, trompette et même le cornet à pistons), il joue dans des groupes de musique et rejoint des harmonies municipales, en Normandie.

 

Convaincu qu’il peut devenir un chanteur reconnu, il monte à Paris en 1937 avec Jeanne, son épouse, avec qui il aura deux fils. Il remporte des concours de radio-crochets qui lui ouvrent les portes du music-hall. Il rêve d’avoir la même carrière que son idole : Fernandel. D’ailleurs, au tout début de sa vie artistique, il adoptera un pseudonyme (qu’il abandonnera très vite), hommage à l’interprète de « Félicie aussi Â» : Andrel.

 

Il commence à interpréter des petits rôles au théâtre et dans des opérettes très en vogue aux côtés de ténors réputés de l’époque : Luis Mariano, Georges Guétary… qui incarnent des jeunes premiers quand Bourvil joue les faire-valoir.

 

Il débute vraiment sa carrière en 1945, dans l’immédiat-après-Seconde Guerre mondiale, en interprétant la chanson « Les crayons Â» dans un film de Jean Dreville : La Ferme du pendu.

 

 

Bourvil, un « parfait honnête homme* »

Dès lors, il se fait une renommée au cinéma et à la radio, grâce à des chansons qu’il interprète souvent dans ses films. Le public apprécie ses côtés naïf et gentil qui transparaissent souvent dans ses interprétations et il connaît une grande popularité encore très vivace aujourd’hui. Petits et grands le connaissent grâce aux multi-rediffusions télévisées de ses plus grands succès au box-office.

 

Il jouera auprès des plus grands acteurs : Jean Gabin, Brigitte Bardot, Sacha Guitry, Yves Montand, Jean Marais et bien sûr Louis de Funès, avec qui il créera par deux fois un duo comique qui marquera durablement le cinéma français : Le Corniaud et La Grande Vadrouille, films tous deux réalisés par Gérard Oury en 1965 et 1966.

 

Il meurt en 1970, à l’âge de 53 ans, d’une maladie des os. En trente-trois ans de carrière, il a co-écrit et interprété près de deux cents chansons et une vingtaine de sketches, incarné une multitude de rôles au théâtre avec vérité et justesse. Il figure au générique d’une soixantaine d’œuvres cinématographiques comiques et dramatiques réalisés par des metteurs en scène de films populaires et de films d’auteur.

 

Bourvil va marquer le music-hall et le cinéma français en campant le « Français moyen Â», selon la formule consacrée : paysan, ouvrier, employés souvent benêts. Il dira lui-même : « Je fais gratuitement l’imbécile Â».

 

Il est résolument du côté de cette France laborieuse à qui il ressemble tant et qu’il veut amuser. Il va très vite être reconnu pour ses jeux de mots et la poésie de ses chansons, et pour la finesse et la gentillesse qui se dégagent de lui à l’écran.

 

 

* Cette expression est de Georges Brassens, évoquant son ami Bourvil dont il était le voisin.

Contextes historique et social en France

et dans le monde à l’époque de Bourvil

 

Période retracée par le spectacle : 1946-1958

Quand Bourvil naît à l’été 1917, pendant la Grande Guerre, les Etats-Unis viennent d’entrer sur le théâtre des hostilités qui déchirent l’Europe, aux côtés des alliés franco-britanniques (rejoints par l’Italie mais abandonnés par la nouvelle Union soviétique de Lénine qui a signé un armistice avec les forces centrales la même année) Les forces allemandes et autrichiennes sont très vite repoussées au-delà du Rhin.

 

La France est en lambeaux au lendemain du 11 novembre et autant dire que Bourvil n’a pas vécu dans l’opulence : ses parents agriculteurs reflètent bien la majorité de Français de cet Hexagone très majoritairement rural du début du XXème siècle, que Bourvil ne cessera de décrire au travers de ses chansons et de ses premiers films, trente ans plus tard. La nature et les animaux sont omniprésents car la France est encore très paysanne.

 

Quand il connaît ses premiers succès, après la Seconde Guerre mondiale, le général de Gaulle vient de quitter le pouvoir et la France est à genoux. La IVème République – si souvent décriée et connue pour ses grandes périodes d’instabilité politique – s’appuie sur la paysannerie et le monde ouvrier pour reconstruire le pays.

 

C’est le début des Trente Glorieuses, période de croissance forte, après 1945. Bourvil accompagne la majeure partie de ces trente ans, si cruciaux pour le monde, balloté entre les tensions de la Guerre Froide et l’espérance d’un monde meilleur.

Bourvil verra le retour aux affaires du général de Gaulle le 13 mai 1958, John Fitzgerald Kennedy président des Etats-Unis en 1960, l’explosion du rock’n’roll et la révolution yéyé, l’indépendance de l’Algérie en 1962, les événements de Mai-1968, les premiers pas de l’Homme sur la Lune en 1969...

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